Samedi 1er Mai - Pétra

8h15 : Départ de l'hôtel en car pour... 10 mn de trajet puisque le site est proche de notre lieu de séjour ! Notre périple à travers ce magnifique paysage sera de 8 km, 4 aller et 4 retour ! Mais plusieurs moyens de locomotion sont possibles : tout d'abord le cheval, puis la calèche et bien sur n'oublions pas l'âne et le dromadaire !

Mais surtout, nous sommes accueillis par une demi-douzaine d'enfants qui nous proposent la vente de cartes postales : 10 cartes pour 1 € ! Ils sont adorables et nous font vraiment sourire lorsqu'ils nous disent avec leur si joli accent : " ça roule ma poule ! " Nous les croiseront tout au long de notre promenade si grandiose !

Pétra, le site le plus magique du Proche-Orient (élu parmi les nouvelles merveilles du monde par des millions d’internautes) est une double merveille, naturelle et architecturale.
Naturelle d’abord, avec ses défilés, comme le Siq, et ses falaises de grés aux dessins colorés. Pétra tire son nom du grec « pierre » ou « roche », mais son premier nom était « Reqmu » qui signifie multicolore. Ces deux noms correspondent bien à la particularité de Petra où les grés des roches déchiquetées, façonnés par le vent et le sable, donnent au site son extraordinaire palette de couleurs qui s’étend du jaune au violet en passant par l’orange, le rouge, le vert et le bleu.
Architecturale ensuite, avec ses vestiges romains, mais surtout avec ses imposants tombeaux, creusés puis sculptés dans la roche des montagnes par les nabatéens. Ce peuple originaire d’Arabie s’installe à Pétra au V° siècle avant J.C. et durant six siècles va tailler dans les rochers plus de 700 monuments, sur une zone qui s’étend sur plusieurs kilomètres.

La Nécropole de Gaïa et le défilé (Siq en arabe) :
Passé les guichets, on accède à l’enclos des chevaux et avant d’arriver au Siq, le chemin passe devant les tombeaux de Gaïa, la nécropole nabatéenne de l’actuel village de Wadi Moussa (ou Wadi Musa). Il s’agit de trois tombeaux monolithiques, suivis de deux tombeaux superposés et datés du I° siècle après J.C. A l’étage supérieur, c’est le « Tombeau aux Obélisques » avec ses quatre stèles funéraires d’inspiration égyptienne. A l’étage inférieur il s’agit du « Tombeau au Triclinium » de style corinthien et dont la façade est taillée dans la roche. Un triclinium est une salle avec trois bancs utilisés pour les repas funéraires rituels, les nabatéens étant très attachés au culte des morts. On atteint ensuite l’entrée du Siq. Le Siq est la voie d’accès principale à Petra, c’est, sur un kilomètre et demi, un spectaculaire défilé entouré de falaises colorées de 100 mètres de haut. Tout le long du défilé on peut apercevoir les canalisations creusées dans la roche par les nabatéens et chargées d’acheminer l’eau de pluie.

Le Trésor ou Khazneh :
Le Siq débouche sur le plus célèbre temple de Petra : le « Trésor » (ou Khazneh, en arabe) où nous arrivons à 10h30. Le matin, le soleil éclaire sa façade de 40 mètres de haut et le temple apparaît alors éblouissant à la sortie du défilé. Le Trésor présente diverses influences architecturales, la plus importante étant helléniste, rappelant l’apport des cités du nord comme Gerasa (Jerash) ou Philadelphia (Amman). Mais on trouve aussi des éléments égyptiens telle la statue d’Isis dans le temple semi circulaire supérieur et des éléments mésopotamiens telles les tours crénelées. Daté du I° siècle après J.C, le trésor était probablement un monument funéraire ou un mausolée royal comme semble le prouver la statue d’Isis, le disque solaire du fronton ou les bas reliefs des deux Dioscures (fils de Zeus) Castor et Pollux. Mais les bédouins penchaient plutôt pour le trésor du pharaon (d’où son nom), qui serait enfermé dans l’urne. C’est pour le mettre à jour qu’ils ont tirés sur cette pauvre urne qui porte encore les impacts de balles. L’intérieur du Khazneh est une salle vide sans grand intérêt. Sur place nous posons pour une photo de groupe vendue 5€ par personne.

La Rue des Façades, le Théâtre et les Tombeaux Royaux :
Après le trésor, le défilé s’élargit et la « Rue des Façades » longe d’autres tombeaux plus anciens dont le « Tombeau aux 17 tombes », puis le chemin débouche sur le théâtre romain. Contrairement à la tradition, celui ci n’est pas construit à partir de blocs de pierre, mais creusé dans la roche par les nabatéens (et non les romains). En face se succèdent une série de tombeaux royaux aux dimensions spectaculaires.

La ville basse et romaine :
Le Cardo ou rue à colonnades et l’arc monumental : après les falaises, la ville basse est une partie très en ruine de Pétra car, construite en pierre, elle a subi les tremblements de terre de 550 après J.C. Comme dans toutes les villes romaines on y trouve une grande et large voie pavée (Cardo Maximus), appelée ici la « Rue à Colonnades », des thermes et un temple. Ce « Temple Sud », Nabatéen, se caractérise par les restes d’un escalier monumental. La rue à colonnades se termine par l’ « Arc Monumental », une grande porte en pierre, décorée et postérieure au Cardo (II° siècle). Le Qasr el-Bint, en face, appelé aussi « le château de la fille du Pharaon », et qui date de la fin du I° siècle, était en fait un temple d’aspect Gréco-romain consacré à Dushara, le dieu principal de Petra. Seul à ne pas avoir été sculpté dans le roc, c’était le bâtiment religieux le plus important de Petra. Les musées. A coté du Qasr el-Bint, le massif d’el-Habis domine la ville basse et abrite de nombreux tombeaux et le « vieux musée » (Petra Cave Museum). Le nouveau musée (Nabatean Museum) est en face, à côté du restaurant du Crowne Plaza, où à 12h30 un super-buffet nous a permis de prendre des forces avant d’attaquer l’excursion au Monastère, pour les plus courageux !

Le Monastère ou Deir :
L’unique sentier pour y accéder est l’ancienne voie de procession qui présente de superbes points de vue sur des paysages grandioses et sur la ville basse. Pour les moins courageux, il est possible de louer les services d’un âne ou d’un mulet. Après 45 minutes de grimpette et moult escaliers, la récompense est au bout du chemin : sur une grande esplanade apparaît le colossal temple (45 m de haut), sculpté majestueusement dans une montagne de grés jaune et dont le style rappelle le Khazneh (le Trésor). Sauf que le Deir n’est pas un tombeau mais un lieu de culte. Son nom de « Monastère » vient de la présence de moines sur le site, à l‘époque chrétienne. Du monastère, un chemin conduit à un admirable point de vue sur la vallée du Wadi Araba. Le retour se fait obligatoirement par le même chemin (mais là, ça descend, ouf !)

Chacun revient à son rythme. Du shopping est possible car beaucoup de magnifiques bédouins vendent des pierres, des bijoux, des cartes, etc... Notre point de ralliement est sur le parking des bus à 17h30.

18h30 : Réunion dans la salle de restaurant de l'hôtel de présentation de chaque membre du groupe, chacun est une richesse ! Ensuite discussion autour du baptême de Jésus par Jean le Baptiste et la présentation du baptême par Paul : qui est une participation à la mort et à la résurrection du Christ.

20h : Repas

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