Jeudi 29 Avril

Jour J... Enfin ! L'heure du départ est fixée à 6h du matin... mais à 5h30 presque tout le monde est arrivé ! Vérification des passeports et après un ultime appel à 6h et l'arrivée des derniers voyageurs, nous entamons notre pélerinage en bus : cap sur l'aéroport de Lyon où nous prendrons un avion de la compagnie Turkish airlines en direction d'Istanbul puis d'Amman. Nous sommes 45 en tout et peu d'entre nous se connaissent. Le Père Christian Doumairon, vice-président de l'association est l'organisateur responsable du groupe, il est accompagné de son assistante Sandrine Reverbel. Après quelques minutes de route, le Père prend le micro pour nous rappeler ce qu'il nous avait dit lors de la réunion préparatoire à savoir que ce n'est pas qu'un simple voyage... nous sommes dans une démarche spirituelle. Il explique ce chemin que nous allons faire ensemble dans le respect des uns et des autres et dans la liberté de chacun. C'est dans cet esprit solidaire que nous souhaitons aller. Il propose de dire le "Notre Père" qui permettra d'accompagner cette marche qui nous conduira jusqu'à Jésus.

8h : Arrêt petit déjeuner sur l'aire d'autoroute de Montélimar.

9h30 : Le père présente le programme de la journée de demain, à savoir : Béthanie (baptême de Jésus), le Mont Nébo (mort de Moïse) et Madaba (église avec céramique Terre Sainte) puis route vers Pétra, nuit à l'hôtel et visite le surlendemain de ce magnifique site.

10h : Arrivée à l'aéroport de Lyon St Exupéry

11h : Début de l'enregistrement des valises

11h30 : Le directeur de l'agence de voyage "Route des Hommes, route biblique" avec laquelle nous partons, vient saluer le Père et nous souhaiter un beau voyage.

12h : Fouille... (mais ça on va en prendre l'habitude... !)



13h35 : Décollage à l'heure ! Super repas pris dans l'avion, nous survolons les alpes et grâce à un temps magnifique nous nous régalons de ce splendide spectacle qui se déroule sous nos yeux.
17h30 : Arrivée à l'heure à Istanbul, heure locale (+1h). Le transfert se déroule sans problème et nous redécollons à 19h en direction cette fois d'Amman. A nouveau très bon repas sur la compagnie Turkish Airlines.
22h30 : Avec seulement 15 minutes de retard nous atterrissons à l'aéroport de la capitale Jordanienne. Toutes nos valises sont là ! Petite attente du guide et des passeports... Nous faisons enfin connaissance avec Mahmoud Bani Mostafa celui qui sera notre guide pendant notre périple Jordanien ! Montée dans le car et après 30 mn de trajet nous arrivons à l'hotel "Toledo" situé au coeur d'Amman. http://www.toledohotel.jo/
23h30 : Malgrè l'heure tardive, le restaurant de l'hôtel nous a préparé un buffet repas, certains dînent pour la 2ème fois, d'autres préfèrent monter dans leurs chambres pour aller directement se coucher ! Le "Toledo" est situé derrière un grand marché très très fréquenté : remballage vers minuit et dès 6h du matin... déballage, bien sur ! Certains voyageurs non munis de boules Quiès ont fait connaissance avec les célébrations musulmane grâce à la prière au lever du soleil, soit 4h30 du matin...

Vendredi 30 Avril - Béthanie

Voici la vue sur le marché juste derrière l'hôtel "Toledo".

Petit déjeuner (vive le café en poudre !) et après avoir laissé nos valises devant les portes à 8h, nous partons en car à 8h30 comme prévu.

Nous avons 1h30 de route avant d'atteindre Béthanie. Le Père Doumairon parle du baptême de Jésus par St Jean le Baptiste. Il nous demande si nous comprenons ce geste.... Le silence accompagne cette question ! Pour le Père, Jésus veut signifier qu'il communie à l'humanité qui veut changer de vie. L'eau signifie que le repentant retrouve la vie (eau source vie). Nous récitons le "Notre Père" et nous chantons le Psaume 50 : "Pitié Seigneur car nous avons pêché". Une manière concrète pour les pèlerins de s'associer à ce geste de conversion appelé par Jean-Baptiste.

Après un temps de silence, Mahmoud nous présente son pays la Jordanie : Le vendredi et le Samedi sont des jours de week-end. Amman est la plus grande ville du pays avec 2 millions et demi de personnes qui y vivent. Beaucoup de problèmes de circulation comme dans toutes les grandes cités. La jordanie compte 6 millions d'habitants, donc presque la moitié résident dans la capitale. Amman était un village jusqu'en 1921 date à laquelle le premier roi de Jordanie l'a désignée comme telle. En 1980 la moitié de la population Jordanienne est constituée d'anciens palestiniens... A l'est de la ville il y a les quartiers populaires, surpeuplés, à l'ouest, les quartiers modernes avec une population moyenne à riche. Beaucoup de communautés vivent ici, des arméniens, des caucasiens, des kurdes, des druzes, des syriens, des égyptiens, des irakiens et des palestiniens. Ici, c'est la suisse du proche orient ! La cohabitation se déroule sans problème entre les etnies et même entre les religions. Il existe 7 % de pratiquants chrétiens. L'arabe est la langue commune mais uniquement littéraire, à l'oral c'est différent ! Ensuite la deuxième langue parlée est l'anglais. Le français ne s'étudie qu'en école privée. 1946 : date de l'indépendance de la Jordanie. Présentation de la famille royale et bien sur de la reine Rania. L'école est partout, même dans le désert, elle est obligatoire de 6 à 16 ans.

Le site de Béthanie est ouvert depuis l'an 2000. Il a été inauguré par le Pape Jean-Paul II. Avant il y avait un grand champ de mines puisque nous sommes à la frontière Jordano-Israëlienne. Il y a 5 % d'agriculteurs en Jordanie et ils sont situés ici au bord du Jourdain. Il rappelle que cette rivière coule à - 300 mètres en dessous du niveau de la mer et qu'elle descend d'un mètre par an... le projet de canal entre la Mer Rouge et la Mer Morte n'est toujours pas viable...

9h30 : Arrivée à Béthanie. Nous visitons le site gardé militairement, où Jean l'évangéliste situe le baptême de Jésus par Jean le Baptiste car il baptisait "au-delà du jourdain" ce qui indique qu'il s'agit de la rive orientale du Jourdain, côté jordanien donc. Visite d'une église du 4ème siècle où l'on baptisait, bien sur ! Certains d'entre nous prennent de l'eau dans des petites bouteilles, d'autres se baignent les pieds, mouillent leurs têtes... Du côté Jordanien, tout est fait en bois pour que le lieu se confonde dans le paysage, en face de nous, à quelques mètres, Israël... une construction en béton... des pèlerins plongent dans l'eau. Le Père propose une célébration sur le thème du Baptême, bien sur ! Lecture du Baptême de Jésus Christ et chant 'Tu es mon Berger O Seigneur". Le Père rappelle que le baptême de Jean le Baptiste est un baptême de conversion tandis que le baptême chrétien est une participation à la mort et à la résurrection du Christ et qu'il donne la Vie Nouvelle.

Egalement sur le site se trouve une église orthodoxe grecque et en projet construction d'une église copte et d'une église catholique.

Vendredi 30 Avril - Madaba

11h30 : Départ pour Madaba, située à 35 km au sud d'Amman. Pendant le trajet Mahmoud nous explique que les 2/3 de la Jordanie sont des déserts. En route nous remontons de - 400 mètres à + 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Nous sommes sur la faille du Rif et nous sommes entre les 3 continents : l'Asie, l'Afrique et l'Europe.

12h : Arrivée à Madaba, ville de 5000 habitants. Ancienne cité gréco romaine puis chrétienne (4ème siècle) avec à l'époque une centaine d'églises ! Visite de l'Eglise St Georges, église Orthodoxe où l'on trouve une mosaïque bysanthine du 6ème siècle représentant une carte de la Terre Sainte (Palestine, Jérusalem). Elle nous montre la Mer morte en un seul bloc (alors qu'il y a deux parties en réalité), la tour de David, le St Sépulcre, le Mont Sion, Jéricho, Béthanie, Jérusalem (remparts et voie romaine), la porte de Damas et les colonnes du Cardo construites par Hadrien. La carte est agrémentée d'images animales : gazelles et poisson (évocation du Christ). Ces larges framents découverts en 1884 et parvenus jusqu'à nous offrent un document unique permettant une meilleure compréhension du monde chrétien oriental au 6ème siècle.

13h : Très bon repas au restaurant "Haret Jdoudna" situé à côté de l'église, à recommander !http://www.haretjdoudna.com/

Vendredi 30 Avril - Mont Nébo

14h30 : Départ pour le Mont Nébo situé à 10 km de Madaba. Sur le chemin le père nous explique comment et pourquoi s'est formée l'église Orthodoxe. Mahmoud nous raconte que selon l’Ancien Testament, le Mont Nébo serait le lieu où Moïse et son peuple découvrirent le Terre promise. Mais Moïse y mourut sans pouvoir l’atteindre... Petit souci archéologique : on n'a jamais retrouvé son tombeau ! Mahmoud ajoute aussi que "nous sommes tous des enfants d'Abraham"...

14h45 : Arrivée sur place : vue (un peu embrumée) sur la Mer Morte, Jérusalem, Jéricho, Bethléem, etc... Nous entamons le chant "Vers toi, Terre promise" devant ce magnifique paysage. Le Mont Nébo, devient dés le début de l’époque byzantine un lieu de pèlerinage important avec la construction, entre le IV° et le VI° siècle, d’un monastère (en ruine aujourd’hui) puis d’une église. Dans l’église figurent de très belles mosaïques qui représentent des animaux et des scènes de chasse. Une sculpture érigée au Mont Nébo, rappelle l’histoire du Serpent d'airain que Dieu ordonna à Moïse de fixer sur une perche afin d’arrêter l’épidémie de peste qu’il avait envoyé. Ceux qui regardait ce serpent retrouvaient la santé ! Préfiguration de la Croix du Christ qui annonce la guérison définitive.









15h : Première Messe célébrée dans la chapelle du Mont Nébo.

16h : Départ pour Pétra

17h30 : Arrêt café.... et toilettes !


17h45 : Nous repartons... ouf, ouf, juste ! Le guide nous parle de la Jordanie économique et politique. La première ressource du pays est le phosphate, ensuite le potassium, le schyste, le cuivre, le sel de la Mer Morte, etc... Le tourisme est très important pour ce pays ensuite il y a l'élevage, l'industrie des médicaments, des tissus, de la climatisation, etc... de 2001 à 2004 à cause des problèmes en Irak et en Israël, il y eu une période économique très dure, mais depuis 2005, le pays se porte mieux. A cause du réchauffement climatique, il y fait de plus en plus chaud, de Juin à Octobre. Il n'y a plus de service militaire obligatoire depuis 1993. Au niveau de l'emploi il y a aussi beaucoup de fonctionnaires. La famille royale descend d'une branche de la famille de Mahomet. Le roi a du pouvoir, c'est lui qui nomme le premier ministre et les ministres. Les 110 députés, eux, sont élus par le peuple de chaque ville. Il y a 50 sénateurs. La première université en Jordanie fut fondée en 1968. 52 % des étudiants sont des filles !

19h30 : Arrivée à l'hotel de Pétra "Amra palace" http://www.amrapalace.com/. Distribution des chambres et repas à 20h30.

Samedi 1er Mai - Pétra

8h15 : Départ de l'hôtel en car pour... 10 mn de trajet puisque le site est proche de notre lieu de séjour ! Notre périple à travers ce magnifique paysage sera de 8 km, 4 aller et 4 retour ! Mais plusieurs moyens de locomotion sont possibles : tout d'abord le cheval, puis la calèche et bien sur n'oublions pas l'âne et le dromadaire !

Mais surtout, nous sommes accueillis par une demi-douzaine d'enfants qui nous proposent la vente de cartes postales : 10 cartes pour 1 € ! Ils sont adorables et nous font vraiment sourire lorsqu'ils nous disent avec leur si joli accent : " ça roule ma poule ! " Nous les croiseront tout au long de notre promenade si grandiose !

Pétra, le site le plus magique du Proche-Orient (élu parmi les nouvelles merveilles du monde par des millions d’internautes) est une double merveille, naturelle et architecturale.
Naturelle d’abord, avec ses défilés, comme le Siq, et ses falaises de grés aux dessins colorés. Pétra tire son nom du grec « pierre » ou « roche », mais son premier nom était « Reqmu » qui signifie multicolore. Ces deux noms correspondent bien à la particularité de Petra où les grés des roches déchiquetées, façonnés par le vent et le sable, donnent au site son extraordinaire palette de couleurs qui s’étend du jaune au violet en passant par l’orange, le rouge, le vert et le bleu.
Architecturale ensuite, avec ses vestiges romains, mais surtout avec ses imposants tombeaux, creusés puis sculptés dans la roche des montagnes par les nabatéens. Ce peuple originaire d’Arabie s’installe à Pétra au V° siècle avant J.C. et durant six siècles va tailler dans les rochers plus de 700 monuments, sur une zone qui s’étend sur plusieurs kilomètres.

La Nécropole de Gaïa et le défilé (Siq en arabe) :
Passé les guichets, on accède à l’enclos des chevaux et avant d’arriver au Siq, le chemin passe devant les tombeaux de Gaïa, la nécropole nabatéenne de l’actuel village de Wadi Moussa (ou Wadi Musa). Il s’agit de trois tombeaux monolithiques, suivis de deux tombeaux superposés et datés du I° siècle après J.C. A l’étage supérieur, c’est le « Tombeau aux Obélisques » avec ses quatre stèles funéraires d’inspiration égyptienne. A l’étage inférieur il s’agit du « Tombeau au Triclinium » de style corinthien et dont la façade est taillée dans la roche. Un triclinium est une salle avec trois bancs utilisés pour les repas funéraires rituels, les nabatéens étant très attachés au culte des morts. On atteint ensuite l’entrée du Siq. Le Siq est la voie d’accès principale à Petra, c’est, sur un kilomètre et demi, un spectaculaire défilé entouré de falaises colorées de 100 mètres de haut. Tout le long du défilé on peut apercevoir les canalisations creusées dans la roche par les nabatéens et chargées d’acheminer l’eau de pluie.

Le Trésor ou Khazneh :
Le Siq débouche sur le plus célèbre temple de Petra : le « Trésor » (ou Khazneh, en arabe) où nous arrivons à 10h30. Le matin, le soleil éclaire sa façade de 40 mètres de haut et le temple apparaît alors éblouissant à la sortie du défilé. Le Trésor présente diverses influences architecturales, la plus importante étant helléniste, rappelant l’apport des cités du nord comme Gerasa (Jerash) ou Philadelphia (Amman). Mais on trouve aussi des éléments égyptiens telle la statue d’Isis dans le temple semi circulaire supérieur et des éléments mésopotamiens telles les tours crénelées. Daté du I° siècle après J.C, le trésor était probablement un monument funéraire ou un mausolée royal comme semble le prouver la statue d’Isis, le disque solaire du fronton ou les bas reliefs des deux Dioscures (fils de Zeus) Castor et Pollux. Mais les bédouins penchaient plutôt pour le trésor du pharaon (d’où son nom), qui serait enfermé dans l’urne. C’est pour le mettre à jour qu’ils ont tirés sur cette pauvre urne qui porte encore les impacts de balles. L’intérieur du Khazneh est une salle vide sans grand intérêt. Sur place nous posons pour une photo de groupe vendue 5€ par personne.

La Rue des Façades, le Théâtre et les Tombeaux Royaux :
Après le trésor, le défilé s’élargit et la « Rue des Façades » longe d’autres tombeaux plus anciens dont le « Tombeau aux 17 tombes », puis le chemin débouche sur le théâtre romain. Contrairement à la tradition, celui ci n’est pas construit à partir de blocs de pierre, mais creusé dans la roche par les nabatéens (et non les romains). En face se succèdent une série de tombeaux royaux aux dimensions spectaculaires.

La ville basse et romaine :
Le Cardo ou rue à colonnades et l’arc monumental : après les falaises, la ville basse est une partie très en ruine de Pétra car, construite en pierre, elle a subi les tremblements de terre de 550 après J.C. Comme dans toutes les villes romaines on y trouve une grande et large voie pavée (Cardo Maximus), appelée ici la « Rue à Colonnades », des thermes et un temple. Ce « Temple Sud », Nabatéen, se caractérise par les restes d’un escalier monumental. La rue à colonnades se termine par l’ « Arc Monumental », une grande porte en pierre, décorée et postérieure au Cardo (II° siècle). Le Qasr el-Bint, en face, appelé aussi « le château de la fille du Pharaon », et qui date de la fin du I° siècle, était en fait un temple d’aspect Gréco-romain consacré à Dushara, le dieu principal de Petra. Seul à ne pas avoir été sculpté dans le roc, c’était le bâtiment religieux le plus important de Petra. Les musées. A coté du Qasr el-Bint, le massif d’el-Habis domine la ville basse et abrite de nombreux tombeaux et le « vieux musée » (Petra Cave Museum). Le nouveau musée (Nabatean Museum) est en face, à côté du restaurant du Crowne Plaza, où à 12h30 un super-buffet nous a permis de prendre des forces avant d’attaquer l’excursion au Monastère, pour les plus courageux !

Le Monastère ou Deir :
L’unique sentier pour y accéder est l’ancienne voie de procession qui présente de superbes points de vue sur des paysages grandioses et sur la ville basse. Pour les moins courageux, il est possible de louer les services d’un âne ou d’un mulet. Après 45 minutes de grimpette et moult escaliers, la récompense est au bout du chemin : sur une grande esplanade apparaît le colossal temple (45 m de haut), sculpté majestueusement dans une montagne de grés jaune et dont le style rappelle le Khazneh (le Trésor). Sauf que le Deir n’est pas un tombeau mais un lieu de culte. Son nom de « Monastère » vient de la présence de moines sur le site, à l‘époque chrétienne. Du monastère, un chemin conduit à un admirable point de vue sur la vallée du Wadi Araba. Le retour se fait obligatoirement par le même chemin (mais là, ça descend, ouf !)

Chacun revient à son rythme. Du shopping est possible car beaucoup de magnifiques bédouins vendent des pierres, des bijoux, des cartes, etc... Notre point de ralliement est sur le parking des bus à 17h30.

18h30 : Réunion dans la salle de restaurant de l'hôtel de présentation de chaque membre du groupe, chacun est une richesse ! Ensuite discussion autour du baptême de Jésus par Jean le Baptiste et la présentation du baptême par Paul : qui est une participation à la mort et à la résurrection du Christ.

20h : Repas

Dimanche 2 Mai - Wadi Rum

8h : Départ de l'hôtel en direction du Wadi Rum. Dans le car, le Père fait une méditation sur le péché et sur le jour du dimanche qui n'est plus célébré en tant que jour du Seigneur... Prière. Chant : Psaume de la création : Mon Dieu Tu es grand Tu es beau. Après un petit temps de pause, Mahmoud nous parle de notre visite du jour : le Wadi Rum. Il y a 1% de gens nomades en Jordanie. Les bédouins gardent les frontières du désert (Irak, etc...) Il nous raconte aussi l'histoire de Laurence d'Arabie (Thomas Edouard Laurence) et de l'historique de cette époque.




9h30 : Arrivée sur le site d'accueil. Petite pause toilettes et nous empruntons des jeeps où nous montons à 6 à l'arrière (et un pistonné à l'avant !), malgrè le vent et le froid... !! Elles sont toutes conduites par des bédouins. Le spectacle qui alors s'offre à nous est fantastique ! C’est un ensemble de vallées avec des dunes de sable et des parois de roches aux formes étranges et aux couleurs changeantes, variant du jaune d’or au rouge foncé, bordées de montagnes déchiquetées, présentant elles aussi une large palette de couleurs, du jaune au noir avec une prédominance des rouges. Et ce qui est merveilleux, c'est que le Wadi Rum a été longtemps laissé intact par les hommes car seulement parcouru par quelques tribus nomades originaires de la Péninsule Arabique dont on peut admirer les traces.

10h : Premier arrêt devant la source de Lawrence, la plus haute montagne du site : 1700 m d'altitude (2ème plus grande montagne de Jordanie). Sur une roche nous observons des inscriptions nabatéennes. Ensuite, nous sommes invités très gentillement à boire un thé à la sauge et au cardamone délicieux, près de tentes bédouines... avec à la vente des foulards, des cheches, des Keffieh : el hatta waigal, à carreaux rouges et blancs : coiffe traditionnelle des hommes chez les Bédouins. On l'ajuste sur le crâne à l'aide d'une cordelette noire nommée aqal. Les carreaux noirs et blancs sont portés par les Palestiniens, tandis que les keffiehs blancs sont plutôt l'apanage des peuples de la péninsule arabique. Certains d'entre nous collecte de ce sable si beau qui a vu défiler le peuple Hébreux, Lawrence d'Arabie qui y avait réuni les premières troupes lors de la Grande Révolte Arabe, puis qui s’y était établi en 1917 avec les armées arabes, et enfin les équipes du tournage du film de David Lean : Lawrence d'Arabie !

10h30 : Nous reprenons la route en direction du Petit Siq (défilé). C’est une gorge naturelle très étroite dont les parois, par endroit, permettent d’admirer des dessins gravés dans la roche (marque de pied et personnages). On les attribue à une époque remontant au IV° millénaire avant J.C pour les plus anciennes, au VII° siècle avant J.C pour les inscriptions Thamoudéennes et au II° siècle avant J.C pour les inscriptions nabatéennes (les nabatéens occupèrent la région, avant que les bédouins n’en fassent leur territoire).


11h : Nous ne pouvons repartir de ce lieu si majestueux sans une non moins majestueuse photo de groupe ! C'est elle que l'on peut voir dès le premier regard sur notre blog ! Mahmoud profite de ce moment pour nous raconter des histoires de chameaux et de chamelles !




12h : Retour au bus et départ pour un déjeuner sous une tente bédouine avec au menu des brochettes et des grillades. Miam !

14h30 : Nous grimpons quelques mètres dans le désert, où nous nous installons pour la célébration de la Messe. Dans ce cadre merveilleux, reprise du cantique : Mon Dieu, Tu es grand, Tu es beau. Evangile de Jésus Christ selon St Jean : "Aimez-vous les uns les autres". Nous prions pour ce pays, la Jordanie et pour ses habitants, nos frères musulmans. Communion. Chants : "Souffle imprévisible" et : "Terre promise". Présence discrète de Mahmoud qui à la fin remercie le Père et souhaite que sa prière soit entendue !



15h15 : Départ pour Aqaba. Dans le bus, et comme nous sommes un groupe vraiment très sympathique, Mahmoud nous propose pour 25 € une croisière de 2h30 sur la Mer Rouge afin d'aperçevoir leurs fonds marins. Nous finirons ainsi en beauté notre séjour jordanien ! A l'exception de deux ou trois personnes, tout le monde est partant ! Nous arrivons à Aqaba, ville moderne de 90 000 habitants, développée depuis 1970. N'ayant que très peu de plage directement sur la mer, l'Arabie Saoudite a accepté d'échanger 12 km de littoral contre 6000 km2 de désert... !

16h30 : Arrivée à notre hôtel Day'sInn. http://www.daysinn-aqaba.com/ Très joli hotel en patio (architecture sympa mais avec comme inconvénient du bruit qui remonte depuis le hall d'accueil et le restaurant)... avec petits requins dans un aquarium à l'entrée. Très très grandes chambres !

17h : A peine le temps de monter les valises dans nos chambres et nous voilà tous repartis en car pour le port d'Aqaba. Deux bateaux nous y attendent et nous embarquons sous un soleil radieux.